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‣ Rubrique : Crayons...
Marseille, personnages…
Ambiance d’autoroute…
He surprises his wife in bed, Arabesque du malheur…
Portrait du mélancolique, grand mangeur de bananes…
Qui va se souvenir?…
« … Les êtres s’effacent, on a beau conserver leur os dans des caisses d’ébène, graver leur nom dans la pierre, ça ne dure que la vie des suivants… des quelques survivants… le souvenir se garde au cœur, dans un petit coin… le visage, l’image ne durera que ce que va durer votre existence… un passage, une passade de je ne sais quel dieu féroce. Alors, on s’accroche à son papier, on griffonne, on s’efforce de faire revivre. Une entreprise de fou, tout est déjà en charpie, tout s’enfloue, se déforme… une photo qui s’extirpe d’un carton jauni, brûlé par le temps. Le papier ça meurt aussi, ça dure un peu plus que les roses… si peu ! »
Alphonse Boudard Mourir d’enfance 1995
L’ivresse déjà diminuée ou disparue…
Redites-moi des choses tendres…
On the bloc… Autres pages de novembre…
Les yeux grands ouverts, sans hurler, dans la nuit qui remue…
Emportez-moi
Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle,
Dans l’étrave, ou si l’on veut, dans l’écume,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Dans l’attelage d’un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l’haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.
Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Sur les tapis des paumes et leurs sourires,
Dans les corridors des os longs, et des articulations.
Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.
Henri Michaux
J’apprécie beaucoup ces deux derniers dessins.EB.