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Portraits roses et jaunes sur papier serré…
Torsion de données picturales…
Portraits avancés…
Serge G.

Je le préférais plutôt Intoxicated Man que beurré au 51. Reste la geste suicidaire, longuette et désinhibée, qui me partage. L’ivrognerie magnifique n’est pas donnée à tout le monde. Trop souvent elle crétinise et gâte le talent. J’aimais mieux quand son 6.35 lui f’sait les yeux doux — Rien qu’un vertige, comme ça, pour rire, pan ! pan !
Quoi qu’il en soit il m’a plu d’aller le chercher par la couleur plutôt que par le trait.
Portrait de Jussi Vatanen…
Ailleurs je perds mon temps…
Huile sur toile 24 cm x 30 cm
Quand je comprends qu’il est bien tard, que les années qu’il me reste n’en finiront plus de se jeter sur moi pour mieux m’éviter, que je sens les regrets sédimenter au fond de mon cœur, je ne suis bien que là, arrimé à ma chaise, sur mon tapis de bambou, à distance de mon chevalet d’un demi bras.
Cinq litres de white spirit en bidon sous la main gauche, mes couleurs dans leurs bacs sous la droite, l’essence et l’huile dans leurs godets, les pinceaux en bouquet dans leurs pots, le front sous la lampe et ma palette chargée sur mes genoux j’attends.
Je me débarrasse du monde comme il se débarrasse de moi.
C’est un processus, pas même une fiction.
L’impensé, à coups de lignes et de masses, s’ordonne, trouve sa cohérence, se dévoile. C’est un mouvement inquiet qui cherche son apaisement par un saisissement. Je ne veux rien sinon glisser hors de moi, guidé confusément par la vibration des couleurs, par l’ivresse d’un geste délié, d’un trait retenu. Je suis dans la pâte que j’écrase sur la trame de la toile, dans la soie du pinceau, dans la main qui porte mon désir, dans l’image qui émerge.
Je me plais là, infiniment paisible, en retrait des pensées, à camper à l’abri des mots, baigné dans la sensation intense d’être au bon endroit, au bon moment.
Ailleurs je perds mon temps.
Entre la poire de vos seins et le fromage que vous me fîtes…
A contresens, chanson politique…
Huile sur toile, 40 cm x 40 cm, 2015
Héros par erreur
Conflits d’atterrés
Chemin pour chômeurs
Défi défilé
Là-bas la rumeur
Délit d’asphyxiés
Chante à contrecœur
La peur contrariée
Fini les copains
Fini la concorde
Papier Salopin
La rue les absorbe
Grimaces et menaces
Vies qu’on cadenasse
Terminé monnaie
Crédits écrêtés
Indélicat boss
Patron pas très net
Mielleux jusqu’à l’os
Sourire à fossettes
Attention tensions
Piégées les promesses
Cachée l’intention
Truquée la caresse
Soignée la vitrine
Passée vaseline
Bagout blagounettes
A la moulinette
Lancées tentacules
Puissance et calculs
Ici on s’enlise
La faute à la crise
Joie des actionnaires
Ça délocalise
Sans en avoir l’air
Pointer l’incapable
Pendre les coupables
Médias syndicats
Mafieux caïdat
Stimuler la peur
Echauffer la masse
Exciter la casse
Bouillent les rancœurs
Pilleurs torpilleurs
Des voix pour la haine
Prime à la gangrène
Les indemnisés
Tous idem niqués
Quoique l’on raconte
Sont laissés-pour-compte
La gueule à l’envers
Et les bras ballants
Perdent leur sale air
Et leur bel élan
Reprendre à l’enfance
Le droit à l’errance
Renier les cadences
Entrer dans la danse
De la décroissance
De la décadence
Désobéissance
Vivre à contresens
Soluto Le 28 novembre 2013
Week-end à l’eau de couleur, Hardy décatie…
Caroline, 11 cm x 15 cm, Aquarelle, 2015
Dessins assemblés, 6 cm x 11 cm à peu près chaque, 2015
Hardy chez Ruquier samedi soir, « Comment te dire adieu »
Sans doute pas comme ça… Tristesse infinie…
En cliquant sur cette image, exceptionnellement agrandie, on entrera dans l’aquarelle (pour ceux, évidemment, qui ne considère pas l’aquarelle comme une technique de coloriage…)
Oh non pas ce soir…
Huile sur toile – 2015 – 46 cm x 33 cm
A fleur de toile, retranchée dans la trame, surprise, les doigts aux lèvres
Les cheveux roux brulés, l’orange aux joues, le regard violet
Appuyée sur les coudes, presque nue, le couvre-lit chenille sur les cuisses
Elle a froid, toute sa peau fraîchit.
Elle aime l’odeur de la térébenthine, grignote mes cerneaux de noix
Mastique avec application mes abricots secs et raconte l’art de barboter
A la barbe des vigiles fards, poudre et rouges à lèvres.
Elle et moi partageons le goût de la couleur.
Elle se propose d’aller pour moi voler des pinceaux.
Mais pas ce soir : à 18h30 elle a un baby-sitting.
Mais non vous n’êtes pas mal aimé… 😉
Regardez, moi, par exemple, j’adore vos références « apolliniennes ».
¸¸.•*¨*• ☆
Moi, ce que j’aime, c’est qu’on m’aime mal. Afin que je puisse sans trop de remord le reprocher longuement à mes victimes. Pour qu’enfin elles se sentent en dette et se donnent mieux, avec des contorsions, des attentes anxieuses, des mots mieux choisis, des promesses délicates, des caresses plus subtiles. M’aimer mal c’est le chemin pour m’aimer mieux. Bonus : sur ce chemin-là j’offre le casse-croûte, le baratin, la petite mort. En cas de manquement je rembourse les frais de déplacement…
Refuser une demande en mariage, si ce n’est pas aimer mal, ça… 🙂
La clairvoyance, l’esprit d’aventure imposent qu’on refuse l’amour au fond des pots de confiture… Ce n’est pas mal aimer, c’est tenir tête au tigre (le contrat marital est un tigre de papier ) qui menace de nous manger ! L’amour, cette grosse bête si douce et pleine de griffes, toujours en embuscade dans la savane, mérite la caresse et le coup de fouet dès qu’il est encagé. Ah, tout ce baratin pour habiller nos pulsions, pour feuler tranquille…
Je ne vous le fais pas dire…
Vive Brassens ! 😉
Sans doute votre modèle respire t-elle toujours ? Aveugle et muette dans son paradis…Une acrylique brute de fonderie, une nana qui n »est jamais tombée dans le panneau?
Après j’a dui raté un épisode concernant vos histoires d’amour à la groseille tigrée , griffues dans la savane dorée…
Je relis les commentaires.
Je vous déteste cher oiseau.
Parfait ! Détestez-moi mais revenez toujours… Plus mes roucoulades sonnent juste et plus vous êtes assurée qu’elles sont fausses. Pareil pour mes rengorgements. Suivez les affaires, je porte en corbeau…