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Héros par erreur
Conflits d’atterrés
Chemin pour chômeurs
Défi défilé
Là-bas la rumeur
Délit d’asphyxiés
Chante à contrecœur
La peur contrariée
Fini les copains
Fini la concorde
Papier Salopin
La rue les absorbe
Grimaces et menaces
Vies qu’on cadenasse
Terminé monnaie
Crédits écrêtés
Indélicat boss
Patron pas très net
Mielleux jusqu’à l’os
Sourire à fossettes
Attention tensions
Piégées les promesses
Cachée l’intention
Truquée la caresse
Soignée la vitrine
Passée vaseline
Bagout blagounettes
A la moulinette
Lancées tentacules
Puissance et calculs
Ici on s’enlise
La faute à la crise
Joie des actionnaires
Ça délocalise
Sans en avoir l’air
Pointer l’incapable
Pendre les coupables
Médias syndicats
Mafieux caïdat
Stimuler la peur
Echauffer la masse
Exciter la casse
Bouillent les rancœurs
Pilleurs torpilleurs
Des voix pour la haine
Prime à la gangrène
Les indemnisés
Tous idem niqués
Quoique l’on raconte
Sont laissés-pour-compte
La gueule à l’envers
Et les bras ballants
Perdent leur sale air
Et leur bel élan
Reprendre à l’enfance
Le droit à l’errance
Renier les cadences
Entrer dans la danse
De la décroissance
De la décadence
Désobéissance
Vivre à contresens
Soluto Le 28 novembre 2013
A fleur de toile, retranchée dans la trame, surprise, les doigts aux lèvres
Les cheveux roux brulés, l’orange aux joues, le regard violet
Appuyée sur les coudes, presque nue, le couvre-lit chenille sur les cuisses
Elle a froid, toute sa peau fraîchit.
Elle aime l’odeur de la térébenthine, grignote mes cerneaux de noix
Mastique avec application mes abricots secs et raconte l’art de barboter
A la barbe des vigiles fards, poudre et rouges à lèvres.
Elle et moi partageons le goût de la couleur.
Elle se propose d’aller pour moi voler des pinceaux.
Mais pas ce soir : à 18h30 elle a un baby-sitting.
Bien jolie suite depuis un mois. Mon croquis préféré reste toujours le profil de la jeune fille aux yeux d’albâtre. J’aime beaucoup votre travail. Amitiés.
Demain, à mon cours de dessin, je vais dessiner comme ça. Non parce que ça à l’air simple en plus, c’est ça qui m’épate (c’est fait avec des traits !). J’adore le deuxième portrait parce que le rendu du bonnet est particulièrement fantastique, et les yeux plongés dans l’ombre, c’est également très fort.
Merci Soluto ! L’opération a été un succès. J’ai dessiné un buste tout en lignes verticales et même si la réalisation était un peu brouillonne, mon dessin ‘à la Soluto‘ a fait de moi la star du cours de dessin de mardi dernier.
j’aime quand le MOEBIUS revient vous hanter… et ce hublot troisième oeil, quelle trouvaille 😉
Cher ami, merci de ce voyage dans le temps d’avant du jeunet Soluto, (au fait c’est quoi votre « petit nom », curieuse va !), mais on en veut encore…de l’Astral !
J’ai personnellement vécu le parcours inverse, enfant, le monde était agité de mystères en suspens et d’échappées floues vers le merveilleux, à la formulation encore absente, certainement une particularité de cet éphémère statut…Plus tard, j’ai refusé la cartésienne équation d’une soi-disant adulte réalité, qui me semblait plus tenir du carcan et de l’éteignoir à rêves…nooon
J’ai retrouvé ces parcelles d’étoiles en parcourant toute les récits de voyage d’Alexandra David Neel, ses tibétains lévitants aux surnaturelles fonctions, qui avaient pourtant bien l’épaisseur du vécu… et puis les histoires de mythes de Mircea Eliade, l’encourageante vision surhumaine de ce cher Fréderic N., transfigurer son existence, chic !! etc, etc…
ET Moebius aussi, certainement amateur, par ailleurs, de psylocibes et autres « révélateurs de conscience », lui choisit comme acolyte le mage Jorodowski, quel duo, absolue fascination… l’œil réjoui, surtout le troisième, donc…
ENCORE merci de votre accueil, de vos mots, de votre trait, je reviendrais…