David Lynch pour Éclipses, revue de cinéma…

il y a 2 semaines

Le volume n°76 de la revue ÉCLIPSES, consacré à David Lynch, et pour lequel nous avions réalisé son portrait, est désormais accessible à la commande sur le site www.revue-eclipses.com, au format imprimé ou PDF. On peut consulter le sommaire en ligne.
Coordonné par Youri Deschamps, cette revue sera également disponible dans votre librairie préférée dès septembre 2025.
Bonne lecture à tous.

Le tableau

David Lynch, huile sur papier, 30 cm x 40 cm, 2025, collection privée

Lino Ventura et Le porteur d’eau de Séville…

il y a 1 mois
Une cuiller d’essence de térébenthine, une goutte d’huile de lin, une noisette de Terre de Sienne brûlée, papier toilé, 30 cm x 40 cm, 2025, en progression … (Voir l’œuvre)

Dans les années 70 mon père achetait chaque semaine un fascicule Alpha « Histoire de l’Art ». Tous les quinze ou vingt numéros, il les reliait en passant dans les agrafes deux lames d’acier qu’il glissait ensuite dans des couvertures cartonnées noires et or. Ces grands livres m’en imposaient.
J’étais enfant, je passais des heures, allongé sur mon cosy-corner, à regarder toutes ces reproductions de tableaux. Je ne ratais pas un numéro. Je ne lisais rien mais j’examinais toutes les images. Je mûrissais mon goût pour les fortes femmes en contemplant des Rubens et des Renoir. Ça me distrayait des Fripounet auxquels m’avait abonné une vieille cousine.
Un jour j’ai vu Le porteur d’eau de Séville, de Velázquez. Cette toile m’a beaucoup troublé. J’ai immédiatement reconnu un acteur très en vogue à cette époque : Lino Ventura. Je ne m’expliquais pas qu’il puisse être à la fois dans un tableau ancien et dans les pages de Télé Magazine. Il avait beau me paraitre vieux, je sentais bien que quelque chose clochait.
Les années ont passé. Ma confusion d’enfant s’est évanouie. J’ai enfoui l’anecdote dans les replis de ma capricieuse cervelle.
Jusqu’à ce que l’envie de peindre cette vieille barbouze me prenne.Aux premiers coups de pinceaux le souvenir a ressurgi. Je me suis revu dans ma mansarde, à plat ventre sur mon couvre-lit chenille jaune, confondu par la ressemblance entre le parmense et le sévillan. J’ai souri.

Depuis j’ai vu presque tous les films de l’un et presque toutes les toiles de l’autre. Pourtant, jamais encore je n’avais raccroché les wagons de ce train de souvenirs..

Le Porteur d’eau de Séville, Diego Velázquez, huile sur toile, 106,7 cm x 81cm, 1620

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David Lynch pour Éclipses, revue de cinéma…

il y a 2 mois
Huile sur papier, 30 cm x 40 cm, 2025 pour Éclipses

Nous avions exécuté Jean-Luc Godard, nous avons récidivé avec David Lynch… Étoiles et toiles comme disait l’autre…

Couverture de la revue Éclipses (merci à Youri Deschamps). Numéro prévu à la rentrée.

Cinéma, cinéma, de quelques acteurs aimés…

il y a 1 an
Michel Bouquet, huiles sur papier, 30 cm x 40 cm, 2024
Jacques Villeret, huile sur papier, 30 cm x 40 cm, 2024
Charles Denner, huile sur papier, 30 cm x 40 cm, 2024
Philippe Léotard, huile sur papier, 30 cm x 40 cm, 2024
Marcello Mastroianni, huile sur papier, 30 cm x 40 cm, 2024
Jean-Louis Trintignant, huile sur papier, 30 cm x 40 cm, 2024
Piéral, huile sur papier, 30 cm x 40 cm, 2024

Michel Simon (un bout du…)

il y a 1 an
Huile sur papier, avril 2024, à peu près 35 cm x 50 cm

De temps en temps je dessinais un Michel Simon. Maintenant j’en peins. Décidément rien ne s’arrange.

Extraits du portrait de Michel Simon par Paul Guth

« Les autres comédiens appartiennent à la race des hommes. Michel Simon est le survivant d’une espèce disparue. Tous les règnes de la nature, tous les âges de la vie se bousculent dans son corps pour une allégorie des temps préhistoriques.

Le menton, forgé à coups de marteau, lui remonte jusqu’au milieu du visage et semble se démantibuler aux charnières des mots. Ses joues se gonflent en deux ballons de chair entre lesquels s’enfouit le losange de la bouche qui s’ouvre été se ferme en coulissant. Le rire découvre un cercle de dents minuscule, un anneau de Gygès d’ivoire au centre duquel flotte la langue qui écrase ou délivre la parole : source ou bouillie.

Au-dessus du nez de boxeur, cassé, blindé de plaques de chair, règne la grâce. Les yeux admirables, agiles, rieurs, d’un brun sans défaut, s’enchâssent dans des paupières qui peuvent se rabattre en capotes de cuir, dans l’hivernage de l’ennui, ou se relever à fond, pour le comique ou la stupeur. »

La suite est de cette eau-là.

Serge G.

il y a 1 an
Huile sur papier Figueras, 21 cm x 29,7 cm, avril 2024.

Je le préférais plutôt Intoxicated Man que beurré au 51. Reste la geste suicidaire, longuette et désinhibée, qui me partage. L’ivrognerie magnifique n’est pas donnée à tout le monde. Trop souvent elle crétinise et gâte le talent. J’aimais mieux quand son 6.35 lui f’sait les yeux doux — Rien qu’un vertige, comme ça, pour rire, pan ! pan !

Quoi qu’il en soit il m’a plu d’aller le chercher par la couleur plutôt que par le trait.