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8 commentaires
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Lydia Wagemans, portrait pour un anniversaire…
Torsion de données picturales…
Portraits avancés…
Serge G.

Je le préférais plutôt Intoxicated Man que beurré au 51. Reste la geste suicidaire, longuette et désinhibée, qui me partage. L’ivrognerie magnifique n’est pas donnée à tout le monde. Trop souvent elle crétinise et gâte le talent. J’aimais mieux quand son 6.35 lui f’sait les yeux doux — Rien qu’un vertige, comme ça, pour rire, pan ! pan !
Quoi qu’il en soit il m’a plu d’aller le chercher par la couleur plutôt que par le trait.
Audax est ad omnia quaecumque amat vel odit femina : et artificiosa est nocere cum vult…
Induction…
A contresens, chanson politique…
Huile sur toile, 40 cm x 40 cm, 2015
Héros par erreur
Conflits d’atterrés
Chemin pour chômeurs
Défi défilé
Là-bas la rumeur
Délit d’asphyxiés
Chante à contrecœur
La peur contrariée
Fini les copains
Fini la concorde
Papier Salopin
La rue les absorbe
Grimaces et menaces
Vies qu’on cadenasse
Terminé monnaie
Crédits écrêtés
Indélicat boss
Patron pas très net
Mielleux jusqu’à l’os
Sourire à fossettes
Attention tensions
Piégées les promesses
Cachée l’intention
Truquée la caresse
Soignée la vitrine
Passée vaseline
Bagout blagounettes
A la moulinette
Lancées tentacules
Puissance et calculs
Ici on s’enlise
La faute à la crise
Joie des actionnaires
Ça délocalise
Sans en avoir l’air
Pointer l’incapable
Pendre les coupables
Médias syndicats
Mafieux caïdat
Stimuler la peur
Echauffer la masse
Exciter la casse
Bouillent les rancœurs
Pilleurs torpilleurs
Des voix pour la haine
Prime à la gangrène
Les indemnisés
Tous idem niqués
Quoique l’on raconte
Sont laissés-pour-compte
La gueule à l’envers
Et les bras ballants
Perdent leur sale air
Et leur bel élan
Reprendre à l’enfance
Le droit à l’errance
Renier les cadences
Entrer dans la danse
De la décroissance
De la décadence
Désobéissance
Vivre à contresens
Soluto Le 28 novembre 2013
Week-end à l’eau de couleur, Hardy décatie…
Caroline, 11 cm x 15 cm, Aquarelle, 2015
Dessins assemblés, 6 cm x 11 cm à peu près chaque, 2015
Hardy chez Ruquier samedi soir, « Comment te dire adieu »
Sans doute pas comme ça… Tristesse infinie…
En cliquant sur cette image, exceptionnellement agrandie, on entrera dans l’aquarelle (pour ceux, évidemment, qui ne considère pas l’aquarelle comme une technique de coloriage…)
Oh non pas ce soir…
Huile sur toile – 2015 – 46 cm x 33 cm
A fleur de toile, retranchée dans la trame, surprise, les doigts aux lèvres
Les cheveux roux brulés, l’orange aux joues, le regard violet
Appuyée sur les coudes, presque nue, le couvre-lit chenille sur les cuisses
Elle a froid, toute sa peau fraîchit.
Elle aime l’odeur de la térébenthine, grignote mes cerneaux de noix
Mastique avec application mes abricots secs et raconte l’art de barboter
A la barbe des vigiles fards, poudre et rouges à lèvres.
Elle et moi partageons le goût de la couleur.
Elle se propose d’aller pour moi voler des pinceaux.
Mais pas ce soir : à 18h30 elle a un baby-sitting.
Michel Houellebecq, l’oscillation de la souffrance à l’ennui…
Huile sur panneau, 40 cm x 40 cm, 2014
J’ai voulu peindre Michel Houellebecq dans une gamme de gris colorés, ni trop chauds, ni trop froids, oscillant du violet minéral au vert sourd. J’ai chassé le blanc de titane de ma palette et abaissé par le jaune de Naples toutes les lumières franches afin qu’elles ne soient pas trop crues.
Le gris est la couleur de la désillusion, de la nuance. Ses inflexions, tantôt roses, tantôt mauves, tantôt bleus, chantent les regrets, la nostalgie, l’ennui, l’ironie parfois. Sans lui l’éclat n’existe pas, il n’est que bruit, fracas, éblouissement et il manque d’assise.
Je désirais rester dans la gamme des sentiments mélancoliques que les poèmes et les romans de ce grand auteur contemporain m’inspirent.
Une main comme un bâillon pour etouffer les cris face aux horreurs du monde ?
ou une main comme un mouchoir pour apaiser les douleurs profondes?
Sublime sensibilité.
Mino
Cher Dominique, c’est une main pour retenir les interrogations qui me hantent après ce nouveau passage aux urgences de l’hôpital… Vivement que les jours passent, que j’y voie plus clair, que l’homme de l’art se prononce… Que j’aille enfin tremper poils de martre et petit gris dans des eaux moins saumâtres. Je mesure mes inquiétudes à la façon que j’ai de rendre, au travers de mes autoportraits, mon regard. Je n’ai pas trouvé mieux. Interroger mon reflet me renseigne mieux que d’interroger mon corps qui hurle mais ne dit jamais rien. Les horreurs du monde, parfois, me font souffrir, mais la planète entière, partant à vau-l’eau, y parvient moins bien que le sentiment brutal de ma propre finitude… Bien à vous et à bientôt, Mino…
Je préférais les tétons pointants, ou bien même, c’est vous dire, les Hâvrais ventripotents, que ce post inquiétant… faites attention à vous Soluto, je tiens absolument à ce verre ensemble, même si c’est du thé…
Les tétons qui pointent aujourd’hui sont ceux qui plongeront demain! Heureusement, un bon dessin arrête le temps! Pourvu que je puisse encore les redresser d’une mine enthousiaste (parfois je me voudrais modeleur pour pouvoir les mouler…) Si ça peut vous rassurer cher Hub je ne m’emploie qu’à ça: me ménager et me soigner pour attraper longtemps au fil de l’encre ou au fil des mots des jolies à livrer en pâture… Et si le thé ne me déplait pas il me semble qu’une binouze , dans notre cas, serait plus appropriée… A très bientôt, donc…
Vous êtes superbe.
Voilà, voilà.
¸¸.•*¨*• ☆
Mouais… Si vous le dites Célestine…
Je suis triste et inquiète de penser que mon ami n’est pas en forme…..le temps et la distance ne minimisent en rien le désir que j ‘ai de te savoir bien. Peut être m’en diras tu davantage ….
tes derniers tableaux ont pris dernièrement une dimension nouvelle, la technique est impressionnante et ce qui s’en dégage l’est tout autant.
Ton écriture est riche, agréable et très éfficace …de quoi complexer celui ou celle qui voudrait entamer une relation épistolaire avec toi ….bon, c’est vrai je parle pour moi!
Cher Soluto , prends bien soin de toi et j’oubliais…… merci et bravo pour cette nouvelle expo, j’aurais tellement aimer être là.
Je t’embrasse Michèle
Merci de ce petit mot… Ne t’inquiète plus. Ces soucis et ces misères sont derrière moi. Je le sais, mais surtout je le sens. Je le sens par l’énergie retrouvée, par le crayon qui court et le clavier qui cliquète, par ma ville que j’arpente de nouveau avec une joie neuve… A tout bientôt Michèle (la suite en MP)…