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Dont je suis idolâtre…
— En bonne foi, crois-tu, sans t’éblouir les yeux,
Avoir de grands sujets de paraître joyeux ? — Parbleu ! je ne vois pas, lorsque je m’examine,
Où prendre aucun sujet d’avoir l’âme chagrine.
J’ai du bien, je suis jeune, et sors d’une maison
Qui se peut dire noble avec quelque raison ;
Et je crois, par le rang que me donne ma race,
Qu’il est fort peu d’emplois dont je ne sois en passe
Pour le cœur, dont sur tout nous devons faire cas,
On sait, sans vanité, que je n’en manque pas,
Et l’on m’a vu pousser, dans le monde, une affaire
D’une assez vigoureuse et gaillarde manière.
Pour de l’esprit, j’en ai sans doute, et du bon goût
A juger sans étude et raisonner de tout,
A faire aux nouveautés, dont je suis idolâtre,
Figure de savant sur les bancs du théâtre,
Y décider en chef, et faire du fracas
A tous les beaux endroits qui méritent des has.
Je suis assez adroit ; j’ai bon air, bonne mine,
Les dents belles surtout, et la taille fort fine.
Quant à se mettre bien, je crois, sans me flatter,
Qu’on serait mal venu de me le disputer.
Je me vois dans l’estime autant qu’on y puisse être,
Fort aimé du beau sexe, et bien auprès du maître.
Je crois qu’avec cela, mon cher ami, je crois
Qu’on peut, par tout pays, être content de soi…
Molière
Le Misanthrope, Acte III, Scène première…
Je crois reconnaître ces barrières en bétons de la SNCF. Elles nous sont tellement familières et elles ont beaucoup de charme. J’aime beaucoup ces paysages et la nostalgie qu’ils dégagent.
Merci cher Lucm… Finies les barrières de béton et les palissades de bois… Je n’aurais jamais pu prévoir qu’elles me manqueraient un jour, ou du moins qu’elles me renverraient, rempli de nostalgie, vers ces mercredis de l’enfance où nous traînions dans les bas-côtés des voies de chemin de fer… J’arpente ma ville et c’est dans ses franges, à l’abri des grands liftings du centre-ville, que je trouve matière à peindre et dessiner…
superbe !! tout est dit
Mais c’est tout de même très sympathique que vous preniez la peine de me le dire… A tout bientôt chère Nicole…