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6 commentaires

  1. Le charme de la Prusse, c’est son bleu. J’aime ce je ne sais quoi de sfumato que vous rendez si bien.
    Ici, quelques nuages blancs croisent dans un bel azur d’hiver.
    Bon week-end !

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    1. Selon les marques les tubes de bleu de Prusse sont plus ou moins acides : ils tirent vers le vert ou le gris de Payne – quand ce n’est pas vers le phtalocyanine… Mais c’est une couleur, par sa versatilité, absolument addictive. Comme certaines épices en cuisine la tentation est grande d’en mettre partout… Ainsi pour ce fusain… Peut-être aurais-je pu m’en passer… Merci de votre passage cher Lucm.

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      1. le bleu de prusse est effectivement une couleur addictive…..base de ma palette….il n’est pas une toile où il n’apparaisse…

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        1. Ravi que vous me donniez raison…Les beaux gris colorés ont presque tous une pointe (sans casque) de Prusse… Merci de votre passage Françoise. A bientôt…

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    1. Peut-être est-ce parce qu’il baigne tous dans la lumière havraise ? Merci de vos charmants commentaires Célestine…

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‣ Rubriques : Crayons... · Soluto

Dont je suis idolâtre…

il y a 15 ans

— En bonne foi, crois-tu, sans t’éblouir les yeux,
Avoir de grands sujets de paraître joyeux ? — Parbleu ! je ne vois pas, lorsque je m’examine,
Où prendre aucun sujet d’avoir l’âme chagrine.
J’ai du bien, je suis jeune, et sors d’une maison
Qui se peut dire noble avec quelque raison ;
Et je crois, par le rang que me donne ma race,
Qu’il est fort peu d’emplois dont je ne sois en passe
Pour le cœur, dont sur tout nous devons faire cas,
On sait, sans vanité, que je n’en manque pas,
Et l’on m’a vu pousser, dans le monde, une affaire
D’une assez vigoureuse et gaillarde manière.
Pour de l’esprit, j’en ai sans doute, et du bon goût
A juger sans étude et raisonner de tout,
A faire aux nouveautés, dont je suis idolâtre,
Figure de savant sur les bancs du théâtre,
Y décider en chef, et faire du fracas
A tous les beaux endroits qui méritent des has.
Je suis assez adroit ; j’ai bon air, bonne mine,

Les dents belles surtout, et la taille fort fine.
Quant à se mettre bien, je crois, sans me flatter,
Qu’on serait mal venu de me le disputer.
Je me vois dans l’estime autant qu’on y puisse être,
Fort aimé du beau sexe, et bien auprès du maître.
Je crois qu’avec cela, mon cher ami, je crois
Qu’on peut, par tout pays, être content de soi…

Molière

Le Misanthrope, Acte III, Scène première…