Acrylique sur papier, 30 cm x 40 cm, décembre 2016
J’aimais déjà les étrangères quand j’étais un petit enfant…
5 commentaires
Acrylique sur papier 21 cm x 29,7 cm août 2013
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Détail du papier ci-dessus…
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Mise à jour du site Soluto
(nouveaux dessins, tableaux inédits dans la rubrique Peintures… Bonne visite)
(Toujours extrait de la même toile à venir… Quel suspens!)
Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d’aise
Ses petits pieds si fins, si fins. Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, – mouche au rosier. Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s’égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal. Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : » Veux-tu finir ! «
La première audace permise,
Le rire feignait de punir ! Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : » Oh ! C’est encor mieux !… Monsieur, j’ai deux mots à te dire… «
Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D’un bon rire qui voulait bien… Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Arthur Rimbaud
Quand vous étiez un petit enfaon ? 😉
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Nostalgie… Oui je fus un biche-boy… Et quand j’y repense mon cœur vieilli se cerf…
Cher Soluto,
Une réflexion en voyant ces jambes, cette peinture de jambes, doit-on continuer à peinturlulurer (oui lulu) quand d’autres comme vous peignent si magnifiquement ? Si oui on fait autre chose avec ses pinceaux et on ne tente pas de telles prouesses. Je suis un petit peu dans une phase d’aquoibonisme en ce moment.
lucm
Que vous répondre cher lucm ? Sinon qu’il ne faut rien lâcher… L’obstiné ne se pose pas ces questions. Il est brutal et se confond avec son geste. La peinture est une pratique, si possible quotidienne. Elle appelle la peinture… Parfois elle s’attend désespérément, d’autres fois elle se tire toute seule de son sommeil au premier zigzag sur le papier ou la toile… Rien n’est donné, rien n’est dû… Il faut extirper les tableaux du néant. Les velléitaires (ou ceux qui peignent toujours la même image ; ce sont les mêmes) ont peu de chances d’y parvenir. Courage mon vieux (j’adore prendre ce ton paternaliste de vieux con sentencieux) accrochez-vous, tout est à l’état de veille dans vos tubes, dans votre œil, dans vos poings… Donnez-nous des nouvelles…
Je pense que nous avons grosso modo le même âge, le « courage mon vieux » est donc parfaitement adéquate. Merci pour votre réponse, mais évidement, je vais continuer à peindre puisque cela m’amuse et même plus. Cela dit les gus qui peignent comme moi sont pléthore, la grande cohorte des peintres du dimanche et autres poèteux. Dans son dernier billet Frédéric Schiffter a bien raison de rire de tous ces « créatifs » et je ris avec lui. Ici le brouillard ne s’est pas levé, je vais passer l’après midi à gribouiller. Bonne journée