
Palette Buster…

12 commentaires
Héros par erreur
Conflits d’atterrés
Chemin pour chômeurs
Défi défilé
Là-bas la rumeur
Délit d’asphyxiés
Chante à contrecœur
La peur contrariée
Fini les copains
Fini la concorde
Papier Salopin
La rue les absorbe
Grimaces et menaces
Vies qu’on cadenasse
Terminé monnaie
Crédits écrêtés
Indélicat boss
Patron pas très net
Mielleux jusqu’à l’os
Sourire à fossettes
Attention tensions
Piégées les promesses
Cachée l’intention
Truquée la caresse
Soignée la vitrine
Passée vaseline
Bagout blagounettes
A la moulinette
Lancées tentacules
Puissance et calculs
Ici on s’enlise
La faute à la crise
Joie des actionnaires
Ça délocalise
Sans en avoir l’air
Pointer l’incapable
Pendre les coupables
Médias syndicats
Mafieux caïdat
Stimuler la peur
Echauffer la masse
Exciter la casse
Bouillent les rancœurs
Pilleurs torpilleurs
Des voix pour la haine
Prime à la gangrène
Les indemnisés
Tous idem niqués
Quoique l’on raconte
Sont laissés-pour-compte
La gueule à l’envers
Et les bras ballants
Perdent leur sale air
Et leur bel élan
Reprendre à l’enfance
Le droit à l’errance
Renier les cadences
Entrer dans la danse
De la décroissance
De la décadence
Désobéissance
Vivre à contresens
Soluto Le 28 novembre 2013
A fleur de toile, retranchée dans la trame, surprise, les doigts aux lèvres
Les cheveux roux brulés, l’orange aux joues, le regard violet
Appuyée sur les coudes, presque nue, le couvre-lit chenille sur les cuisses
Elle a froid, toute sa peau fraîchit.
Elle aime l’odeur de la térébenthine, grignote mes cerneaux de noix
Mastique avec application mes abricots secs et raconte l’art de barboter
A la barbe des vigiles fards, poudre et rouges à lèvres.
Elle et moi partageons le goût de la couleur.
Elle se propose d’aller pour moi voler des pinceaux.
Mais pas ce soir : à 18h30 elle a un baby-sitting.
Papa… Toujours tu courras sur la plage ! Toujours je te poursuivrai avec mon seau d’eau de mer qui bringuebalera au bout de mes bras tendus. Et jamais, même quand tu seras vieux, je ne te rattraperai… Je te verrai à jamais à genoux dans le sable, les fesses en l’air, pour bâtir notre château tout en douves et créneaux, si joliment décoré de coquillages.
Et toi maman, tu n’en finiras jamais de relire ces bouquins compliqués dont les titres à eux seuls sont de profondes énigmes. Tes cours d’aquagym pour mincir et tes exercices de respiration feront de toi la plus belle contre toutes les autres et à tout jamais.
Je vous sais pour l’éternité derrière moi vous tenant par la main, épaule contre épaule, le soir à la promenade quand le ciel devient mauve, et je serai toujours sous votre regard bienveillant celui qui poussera tendrement une sœur qui, sans cesse, s’endormira en souriant…
Même quand elle ne sera plus là, que les années auront passé, je reconstruirai par mon imagination la seule vraie vie qui vaille et qui jamais ne saura passer…
Cette peinture me plaît beaucoup (moi qui d’ordinaire, suis plus sensible à vos dessins, je suis séduite par cette tête…)
Leçon culinaire….. seulement attention avec le bleu de Prusse, il fonçera de plus en plus -avec le temps – et prend le dessus. Mais qui suis-je de te donner des leçons de peinture…….??
Belle prose à propos de matière picturale; chez Soluto. Bien aussi; pour le cadrage.
Des larmes plein les yeux, tout comme Violette un jour… C’est toujours aussi beau, ici. Merci…
Un visage aux couleurs lunaires étonnant. Belle réalisation.
Un chef ne révèle jamais sa recette, vous pouvez vous le permettre car il sera difficile de vous imiter, enfin, je parle pour moi… je ne peux que me délecter.
Très beau visage, expression profonde …et couleurs à la fois douces et fortes.
Belle expréssion, le regard interpelle, la prohéminence des couleurs froides nous en apprend peut-être plus sur ce mytérieux personnage?
Blanc de céruse…saturnisme …la maladie des peintres…très beau portrait…
Un bel hommage à ce drôle de comique monochrome qui pourtant ne riait jamais : premier clown triste, dompteur de locomotive et fier porteur de canotier. Il est beau ton Keaton avec son visage androgyne et bleu, légèrement incliné, on devine même sa mèche rebelle s’échappant d’un chapeau.
C’est beauuuuu..c’est la classe !
Quel bonheur pour nous de suivre vos traits là où vous voulez nous emmener et d’embarquer par-delà les transparences de votre peintures pour des profondeurs qui vous étonnent peut-être vous même.Du coup, on sent qu’on n’a plus rien à dire!