Bernard fait le guet…

il y a 15 ans

— Hein? t’as dit quoi?…
— J’ai dit que tu faisais le guet…
— Pardon?…
— Que tu surveillais un truc, quoi… Oh là… me regarde pas comme ça!
— Mouais… J’aime mieux ça…
Quel imbécile ce Bernard… A mon avis, pour qu’il ait compris de traviole, c’est que ça doit le taquiner dans les profondeurs… En même temps, je n’allais pas en remettre une couche…  J’ai fait un sourire désarmant et on est reparti, copains comme cochons!
— Copains comme quoi?!
— Laisse tomber… c’est une expression…
 

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9 commentaires

  1. mais toi Soluto, tu lui demandais de faire le guet pourquoi ? Pour braquer une banque ou bien pour faire pipi tranquillement ?

    zut …. ce dessin du jour est en train de me faire trottiner dans la tête une chanson que je n’aime pas beaucoup et que l’on me faisait écouter enfant :  « on dit qu’elle est très belle(uh), au gué vive la rose(uh), on dit qu’elle en mourra, vive la rose et le lilas »

  2. > Disons, Nadège, que c’est la crème des hommes jusqu’au troisième jaune et qu’après ça se corse… Désinhibé par le pastaga il a des audaces malheureuses, des aigreurs de beauf’, des coups de sang dont il faut se méfier… C’est pas du refoulé qui remonte, c’est du défoulement qui s’exprime grassement…


    > J’espère, chère Flora, que le dessin est plus juste que le bonhomme… (un dessin est-il juste quand il rend justice? ou est-il juste quand il dit plus que ce qu’il montre? La justesse du trait a-t-elle à voir avec la justesse de l’oeil? Et la ligne avec la vérité? pourquoi certains dessins maladroits sont-ils plus fort que d’autres bien plus raffinés ou spirituels? hein? pourquoi?…)


    > Cécile… Mon Bernard est trop peu imaginatif pour rêver de casser une banque. Il n’est pas non plus du genre à devoir se soulager entre deux bagnoles (il prend ses précautions…) Non, là il laissait traîner son regard sur les hanches d’une paire de trentenaires anglaises qui choisissaient des cartes postales sur un tourniquet honfleurais… Mon pote est un chasseur, plutôt bon dragueur…Il repassait dans sa caboche ses rudiments de LV1 pour trouver une attaque rigolote… Ah, les après-midis avec lui ne sont jamais tristes (comment ça, si je dis ça je casse mon image?… ce serait dommage à mon âge comme dit l’autre…)

    Justement, de Béart, ce qu’il préfère, ce ne sont pas ses niaiseries faussement moyenâgeuses, non, c’est sa fille…  

  3. Ah ? Bernard drague comme une bête (et oui, c’est l’été … je le sens bien dans le métro, les garçons sont pas pareils … ) et manie quelques rudiments d’anglais ?

    Ta réponse m’a fait songer à cette chanson … tu vois de quelle chanson il s’agit ?

    « When I have rencontred you,
    You was a jeune fille au pair,
    And I put a spell on you,
    And you roule a pelle to me

    Together we go partout
    On my mob il was super
    It was friday on my mind,
    It was a story d’amour.

    etc … …

    c’est d’un bête mais d’un bête … 🙂

  4. Vos questions sont juste intéressantes! Pour moi, « justesse » rime avec vérité et sincérité. Ca a à voir avec la justesse de l’oeil, pour les mêmes raisons. Un dessin maladroit peut être plus intéressant car vouloir trop dire ou trop bien dire nuit à la vérité… (voilà, je cesse mon poncif…)

    Votre dessin me semble juste, parce que je me dis : c’est lui, Bernard! Il ne peut être que comme ça!

  5. > Ah non, Cécile, la chanson dissimulée n’était pas de Renaud mais de Souchon (un gars autrement plus subversif malgré les apparences…) Je trouve cependant amusant que tu aies (clin d’oeil à Milène) associé sur une chanson, même si ce n’est pas la bonne… Retour donc au voussoiement et… bien à vous…


    > Alors là Pouchka, votre suggestion m’interpelle! c’est marrant, il n’en parle jamais de sa mère, Nanard… Je ne manquerai pas de l’interroger discrètement sur le sujet à l’occasion… (mais à mon avis c’est parce qu’un gars comme ça la porte en lui ad vitam aeternam sans jamais pouvoir s’en affranchir! pourquoi alors en parlerait-il?…)


    >Chère Flora, je ne saurais conclure sur ces sujets qui m’occupent delicieusement depuis si longtemps déjà, qu’il s’agisse de dessins, de peinture ou d’écriture… (mais vous qui aimez la poésie je vais vous faire une confidence — gare à vous si vous me trahissez!)  sachez qu’il y a dans Art poétique de Verlaine des phrases qui m’ont chamboulé pour de bon et qui me reviennent spontanément quand je m’égare, quand je force ou quand je m’épuise…)

    A tout bientôt… 

  6. C’est le grand jour tremblant de midi …………………………………….

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