Petit garçon…

il y a 14 ans


 

 

Alors la grande école ? On lui avait promis la grande aventure. Sa mère l’avait habillé de neuf, il avait (enfin) un cartable, des crayons et un stylo dans une trousse, un carnet à spirale. Tout ça sentait bon. L’impatience le gagnait, Il avait envie d’essayer ce beau matériel, il voulait passer aux choses sérieuses et surtout tout savoir sur tout. A la maison on en parlait beaucoup. Ses parents lui passaient sans cesse la bande annonce de ce qu’il allait faire et  voir là-bas.  Ça ressemblait à une superproduction. Des tonnes de bouquins, des cahiers avec des petites lignes, des leçons à apprendre, des devoirs à faire, peut-être des ordinateurs. Il allait savoir pour de bon ce que voulait dire l’expression « travailler à l’école ». Il en avait l’eau à la bouche. Il était prêt à en découdre pour pénétrer le mystère de la Connaissance. Psychologiquement il était mûr pour affronter les inévitables difficultés qui allaient surgir. Comme disait son père, il avait la niaque ! Il était grand temps de le dégourdir…

 

 

 

 

 


  

Et ça, c’est un vieux dessin au bic quat’ couleurs (2004? 2005? En tout cas, c’était parmi mes premiers dessins Soluto…) retrouvé dans un carnet qui va retrouver son étagère après quelques scans…

 

 

 

 

 

 

 

Chuchotti-chuchotta

il y a 14 ans


Voici un beau tango-duo.
C’est une histoire assez malheureuse entre Lui et Elle.
Parce que Lui il est frivole, et Elle, Elle s’en était bien aperçue qu’il était frivole.
Mais, comme lui, au fond, Il est malheureux d’êtr’ frivole, Il veut lui expliquer;
Mais Elle, ell’ comprend pas parce qu’elle est sourde. Alors elle lui dit toujours :
« Qu’est-ce que tu dis ? »
Et c’est pour ça qu’c’est difficile car il faut que je fasse à la fois la voix de Lui et la voix d’Elle…
Mais j’vais le faire quand même parce que quand on est artiste, il faut faire tous les genres… J’ai vu tes yeux de braise
Au pied d’une meule de foin.
Tu revenais des fraises
Et moi d’l’herbe aux lapins.
Je t’ai dis « il fait chaud ».
Tu m’répondis « Pour sûr ».
Tu m’en avais dit trop.
Ça m’a fait une morsure. Pour sûr
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
J’t’ai pas offert de fleurs,
Pour sûr
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Mais j’t’ai montré mon coeur.
Tu l’as pris dans tes p’tites mains légères
Comme un p’tit papillon de Bruyère,
Pour sûr.
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Tu l’as pris sans chercher,
Pour sûr.
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Tu l’as vite déniché.
C’est vrai que toi tu l’savais bien
Que mon coeur, j’l’avais sur la main. Mais comme je suis frivole,
J’ai un coeur d’artichaud.
Sous la brise il s’envole.
Je sais que c’n’est pas beau.
Les feuilles, une à une,
En les voyant tomber,
Pour comble d’infortune
Tu m’les as piétinées. Pour sûr
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Que mon coeur est en deuil.
Pour sûr,
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
J’ai pleuré sur mes feuilles.
J’n’y peux rien, j’ai l’âme trop généreuse
Et un coeur pour les familles nombreuses.
Pour sûr,
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
C’était clair comme du verre.
Pour sûr,
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Fallait voir à travers. T’es sourde ?
Mais toi tu m’as tout piétiné.
Tu m’en as fait du verre pilé. Toute ma raison s’égare.
J’enfante la douleur.
Quelle sensation bizarre,
Quand on a plus de coeur.
Ça me fait un grand vide
Et de mes deux beaux seins,
Je n’ai plus qu’un saint Placide
Et une marque à sein. Pour sûr,
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
C’est l’histoire de mon coeur,
Pour sûr,
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Qui finit dans l’malheur.
Notre amour est une barque en détresse.
Va falloir lancer le S.O.S.
Pour sûr,
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Il fallait qu’ça arrive.
Pour sûr,
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Je vais à la dérive.
Adieu la vie et l’aventure (Parlé:) Oui mais heureusement… que Fluctuat nec mergitur aussi
Elle: Qu’est-ce que tu dis ?
Toi… si tu me r’dis « Qu’est-ce que tu dis ? »… J’vais finir par te l’dire… Tu vas voir…

Pour sûr interprété par Bourvil



Agatha…

il y a 15 ans


Et pour info, je suis maintenant sur Facebook… Venez faire un tour sur ma page et soyez indulgents… Facebook a sans doute plus d’un tour dans son sac et je ne le maîtrise qu’à demi (mouais, qu’au dixième même…)

Bernard fait le guet…

il y a 15 ans

— Hein? t’as dit quoi?…
— J’ai dit que tu faisais le guet…
— Pardon?…
— Que tu surveillais un truc, quoi… Oh là… me regarde pas comme ça!
— Mouais… J’aime mieux ça…
Quel imbécile ce Bernard… A mon avis, pour qu’il ait compris de traviole, c’est que ça doit le taquiner dans les profondeurs… En même temps, je n’allais pas en remettre une couche…  J’ai fait un sourire désarmant et on est reparti, copains comme cochons!
— Copains comme quoi?!
— Laisse tomber… c’est une expression…