Cinquième planche…
Rejoindre la conversation
4 commentaires
Laisser un commentaire
‣ Rubrique : De Chine...
Et d’autres… qui flânent…
Pour ceux que ça intéresse…
Écailles du Désir, Pango Queen, collection Hiver, printemps, été…
La songerie de Justine…
Paf et Pafpaf à la Villa Perrotte…
Ces deux-là sont la hantise de l’art contemporain. Ils font la pluie et le beau-temps. Quand ils se penchent sur une œuvre le marché s’emballe. S’ils s’en détournent les sourires se figent. Alors Bâle, Tokyo, Paris, Bruxelles, Los Angeles et même Cancale la tranquille se mettent à trembler.
A l’heure où je vous écris des marchands d’art du monde entier retiennent leur souffle.
Malgré leur tenue camouflage (que ce croquis a pu saisir) on les a reconnus ! Rien ne sera plus jamais comme avant…
Paf et Pafpaf ont posé leur jet privé dans un herbage de Veules les Roses. Par la route, en Katrelle, ils sont arrivés discrètement dans la cité des ivoiriers. Ils ont mangé des moules sur le quai du Carénage et les auraient trouvées bonnes (c’est vous dire dans quelles dispositions sont ces deux flèches).
Les observateurs sont catégoriques. Ils passeront ce week-end à la Villa Perrotte. Ne laissez pas ce lieu courageux se faire dépouiller par ces spéculateurs sans scrupule ! Achetez les dernières toiles pendant qu’il en est encore temps. Dimanche soir il sera trop tard.
Sacrifiez les études de vos enfants, renoncez à vos futiles vacances, revendez vos posters dédicacés, pillez votre belle-mère… Faites vite…
Avant que ne soient dispatchées aux quatre coins du monde ces tableaux, agissez !
Exposition Soluto à la Villa Perrotte
Du 26 avril au 24 juin 2012
Margareth…

C’est rue de la Crique que j’ai fait mes classes
Au Havre dans un bar tenu par Chloé
C’est à Tampico qu’au fond d’une impasse
J’ai trouvé un sens à ma destinée
On dit que l’argent est bien inodore
Le pétrole est là pour vous démentir
Car à Tampico quand ça s’évapore
Le passé revient qui vous fait vomir
C’est là qu’j’ai laissé mes joues innocentes
Oui à Tampico je m’suis défleurie
Je n’étais alors qu’une adolescente
Beaucoup trop sensible à des tas d’profits
Les combinaisons n’sont pas toujours bonnes
Comme une vraie souris j’ai fait des dollars
Dans ce sale pays où l’air empoisonne
La marijuana vous fout le cafard
On m’encourageait j’en voyais de drôles
Je vidais mon verre en fermant les yeux
Quand j’avais fait l’plein je voyais l’pactole
Et les connaisseurs trouvaient ça curieux
Une fille de vingt ans c’est pour la romance
Et mes agréments semblaient éternels
Mais par ci par là quelques dissonances
En ont mis un coup dans mon arc-en-ciel
C’est là qu’j’ai laissé derrière les bouteilles
Le très petit lot de mes p’tites vertus
Un damné matelot qui n’aimait qu’l’oseille
M’en a tant fait voir que j’me r’connais plus
Oui il m’a fait voir le ciel du Mexique
Et m’a balancée par un beau printemps
Parmi les cactus dans l’décor classique
Où l’soleil vous tue comme à bout portant
Un coq shangaïé un soir de folie
A pris mon avenir de même qu’un cadeau
Il m’a dit « Petite il faut qu’on s’marie
Tu seras la fleur d’un joli bistrot »
De tels boniments démolissent une femme
Je m’voyais déjà derrière mon comptoir
Les flics de couleur me disaient « Madame! »
Bref je gambergeais du matin au soir
Mon Dieu ramenez-moi dans ma belle enfance
Quartier Saint-François au Bassin du Roi
Mon Dieu rendez-moi un peu d’innocence
Et l’odeur des quais quand il faisait froid
Faites-moi revoir les Neiges exquises
La pluie sur Sanvic qui luit sur les toits
La ronde des gosses autour de l’église
Mon premier baiser sur les chevaux d’bois
Surveillant…
Sexy boy, son capuchon sur les épaules, et interrogations de fin d’année….

«Ce serait un moindre mal de mourir si l’on pouvait tenir pour assuré qu’on a du moins vécu.»
[Clément Rosset] – Le Réel et son double
Des fois j’en cause avec mon gars, qui me regarde alors avec des yeux ronds… Pour lui, pas de problème, la réalité du monde, il en est la preuve vivante… Moi, je suis plus dubitatif… Qu’on vienne me prouver que j’existe ! Que tout ce qui parait être n’est pas que la mise en scène d’un faux cerveau déréglé qui s’invente en continu (Et c’est pas René Desbrèmes qui pourrait oser me dire le contraire ! Il serait culotté ! Parce que sa soluce, à lui, son dieu organisateur qui vient boucher le grand trou vacant et sa preuve ontologique à deux balles, elle me parait un tantinet artificielle, si j’peux m’permettre !…)… Parfois, quand elle fait ses comptes-rendus, j’enquiquine Moly avec mes interrogations rigolardes (car tout ça ne me rend pas triste… Au contraire !… Manquerait plus que ça, de n’être pas et de se prendre au sérieux…) Elle essaie alors de me faire taire en sous-entendant que je me fais du mal (tu parles…) Mais j’insiste en espérant la troubler un peu (je ne prends pas de gros risques, elle est du lot des bienheureux qui ne doutent de rien et qui se déplacent dans un monde de certitudes…) Je suis comme ça…
Taquin et content de moi…
Pourquoi me lancé-je sur mon grand sujet secret et vous en entretiens-je ? Parce que c’est la fin de l’année, que ça me travaille la substance en délicatesse et que j’aime bien, en guise de cadeaux, partager mes questions…
Et en plus, pas vache, comme le sujet de mon post est épineux, vous êtes dispensés du ménage et des commentaires (laissez seulement les clés dans la boite en partant et venez me claquer un bécot sur facebook… ça suffira comme ça)!
Je n’aime pas la bière, mais très chouette planche …
Du vécu ! y’a qu’ça de vrai !
Une pression sur Nantes en juin alors ?
Personnellement, une petite binouze bien fraîche de temps en temps, à la terrasse du Cocoloco, ça me dit bien…ça me dit, ou un autre jour, d’ailleurs.