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Figures de proue…
Acrylique sur papier 21 cm x 29,7 cm août 2013
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Détail du papier ci-dessus…
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Mise à jour du site Soluto
(nouveaux dessins, tableaux inédits dans la rubrique Peintures… Bonne visite)
Première soirée…
(Toujours extrait de la même toile à venir… Quel suspens!)
Première soirée
Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d’aise
Ses petits pieds si fins, si fins. Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, – mouche au rosier. Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s’égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal. Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : » Veux-tu finir ! «
La première audace permise,
Le rire feignait de punir ! Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : » Oh ! C’est encor mieux !… Monsieur, j’ai deux mots à te dire… «
Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D’un bon rire qui voulait bien… Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Arthur Rimbaud
Partir disiez-vous… (extrait)
Monsieur William…



Monsieur William
Toujours exact et toujours plein de zèle
Monsieur William
Il arriva jusqu’à la quarantaine
Sans fredaine
Sans le moindre petit drame…
Mais un beau soir du mois d’août
Il faisait si bon, il faisait si doux
Que Monsieur William s’en alla
Flâner droit
devant lui
au hasard
et voilà !… -Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Qu’alliez-vous fair’ dans la treizième av’nue ?… Il a trouvé une fill’ bien jeunette
Monsieur William
Il lui a payé un bouquet de violettes
Monsieur William
Il l’a suivie à l’hôtel de la Pègre
Mais un nègre
A voulu prendre la femme…
Monsieur William, hors de lui
Lui a donné des coups de parapluie
Si bien que l’autre, dans le noir
Lui a cou-
pé le cou
en deux coups
de rasoir… -Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Qu’alliez-vous fair’ dans la treizième av’nue ?… Il a senti que c’est irrémédiable
Monsieur William
Il entendit déjà crier le Diable
-Monsieur William !
Mais ce n’était que le chant monotone
D’un trombone
Chantant la peine des âmes
Un aveugle, en gémissant
Sans le savoir, a marché dans le sang
Et dans la nuit, a disparu…
C’était p’t-êtr’
le Destin
qui marchait
dans les rues… -Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Vous êtes mort… dans la treizième av’nue !…
Porte-flingue n°03…
J moins quatre…

Vers Octeville…
Petit Rêveur…
Violette, te revoilà…
Maisons près des trois boulevards…

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