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2 commentaires

  1. Bonjour cher Soluto,

    Ce sacré chenapan que nous faites découvrir ce matin évoque ce poème de Claude Roy que je vous livre en partage.

    L’enfant qui battait la campagne

     

     

    Vous me copierez deux cents fois le verbe :

    Je n’écoute pas. Je bats la campagne.

     

    Je bats la campagne, tu bats la campagne,

    Il bat la campagne à coups de bâton.

     

    La campagne ? Pourquoi la battre ?

    Elle ne m’a jamais rien fait.

     

    C’est ma seule amie, la campagne.

    Je baye aux corneilles, je cours la campagne.

     

    Il ne faut jamais battre la campagne :

    On pourrait casser un nid et ses oeufs.

     

    On pourrait briser un iris, une herbe,

    On pourrait fêler le cristal de l’eau.

     

    Je n’écouterai pas la leçon.

    Je ne battrai pas la campagne.

     

    Claude Roy

    On peut éventuellement retrouver plus d’informations sur le poème ici

    Amitiés et félicitations pour cet extrait complémentaire.

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