
(Pom, pom, pom… Allez vite, qu’on attaque la nouvelle!)
Trop belle année à vous
(comme m’a dit Renan, le fils de ma boulangère…)
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Alors la grande école ? On lui avait promis la grande aventure. Sa mère l’avait habillé de neuf, il avait (enfin) un cartable, des crayons et un stylo dans une trousse, un carnet à spirale. Tout ça sentait bon. L’impatience le gagnait, Il avait envie d’essayer ce beau matériel, il voulait passer aux choses sérieuses et surtout tout savoir sur tout. A la maison on en parlait beaucoup. Ses parents lui passaient sans cesse la bande annonce de ce qu’il allait faire et voir là-bas. Ça ressemblait à une superproduction. Des tonnes de bouquins, des cahiers avec des petites lignes, des leçons à apprendre, des devoirs à faire, peut-être des ordinateurs. Il allait savoir pour de bon ce que voulait dire l’expression « travailler à l’école ». Il en avait l’eau à la bouche. Il était prêt à en découdre pour pénétrer le mystère de la Connaissance. Psychologiquement il était mûr pour affronter les inévitables difficultés qui allaient surgir. Comme disait son père, il avait la niaque ! Il était grand temps de le dégourdir…
Et ça, c’est un vieux dessin au bic quat’ couleurs (2004? 2005? En tout cas, c’était parmi mes premiers dessins Soluto…) retrouvé dans un carnet qui va retrouver son étagère après quelques scans…
Sympatoche la viocque! Finalement elle arrive encore à se faire rincer. Si tu l’écoutes trop longtemps, un coup tu ris, un coup tu pleures, mais tu finis toujours par lui payer son Cointreau, sa Chartreuse! Maintenant, bien sûr, elle pleure sur l’époque, conspue la lopette et chante sa misère tout en trémolos, mais dans ses belles années, quand elle avait encore la whisky voice, qu’elle faisait l’appoint en renseignant les condés de la Mondaine et qu’elle s’asseyait langoureusement au bar du Ruban Bleu, ses châsses humides accueillant les éclats des cristaux, sa main gantée posée sur son roulis de hanche, sa longue jupe moirée rouge remplie comme il faut et fendue sur la soie noire d’une cuisse galbée et dessinée par Gruau, quelle essoreuse de morlingue c’était!
Oui! à l’attaque! Plein de belles choses pour 2011.
C’est trop sympa, comme il le dit!
Bonne année, pleine d’inspiration.
Elle ne sera jamais trop belle!
Bien au delà de 2011, je vous souhaite une belle vie, les yeux grands ouverts, la main sûre, le verbe vrai et l’inspiration féconde. On se régalera à vous suivre..