En chantier, huile sur toile, 60 cm x 60 cm
Détail
Désolé pour les brillances… Quand la toile sera achevée je la photographierai convenablement.
Chers amis,
J’ai le plaisir de vous inviter au vernissage de mon exposition qui aura lieu
La galerie est ouverte jusqu’au 2 novembre les jeudis, vendredis, samedis de 15h00 à 19h00 et sur rendez-vous (06 87 39 89 03)
Elle met à sa disposition son architecture atypique, ses trois niveaux, ses salles souterraines. L’artiste, séduit par le lieu, y présentera un ensemble d’huiles, d’acryliques et de dessins récents.
Soluto est un figuratif qui s’assume et qui revisite ses grandes catégories : le portrait, le paysage, le nu. Il s’inscrit dans l’élan de cette figuration contemporaine qui ne s’appuie plus seulement sur le motif mais qui interroge aussi, dans notre monde saturé d’images, la représentation de la réalité.
C’est à partir de photogrammes, de captures d’écran, de photographies vernaculaires détournées qu’il construit ses toiles. Si la photographie des débuts s’est évertuée à mimer la peinture c’est maintenant la peinture figurative la plus audacieuse qui, se jouant des codes et des frontières, se nourrit de la photographie.
Mais la peinture de Soluto n’oublie pas d’où elle vient. Dans ses œuvres il est moins question d’images que de lumière, de compositions, de touche, d’enveloppe, de matières, d’art et d’artifices.
L’une avait quinze ans, l’autre en avait seize ;
Toutes deux dormaient dans la même chambre.
C’était par un soir très lourd de septembre
Frêles, des yeux bleus, des rougeurs de fraise.
Chacune a quitté, pour se mettre à l’aise,
La fine chemise au frais parfum d’ambre.
La plus jeune étend les bras, et se cambre,
Et sa sœur, les mains sur ses seins, la baise,
Puis tombe à genoux, puis devient farouche
Et tumultueuse et folle, et sa bouche
Plonge sous l’or blond, dans les ombres grises ;
Et l’enfant, pendant ce temps-là, recense
Sur ses doigts mignons des valses promises,
Et, rose, sourit avec innocence.
Si tu lui avais dit quand elle avait quinze ans
que cinq ans plus tard elle coucherait
avec un type chauve et qu’elle aimerait ça,
elle t’aurait trouvé très abstrait.
Richard Brautigan
Dont je viens de relire Mémoires sauvés du vent traduit par Marc Chénetier avec un étrange plaisir