
Il se rapprochait de moi en s’agrippant à la barre de cuivre du zinc. Bientôt nous serions coude à coude. Il louchait maintenant sur mes cacahouètes. C’était un de ces humiliés chroniques qui ne savent pas se taire. Et ça n’a pas manqué, il a dit tout de go en regardant les bouteilles de l’autre côté du bar, à mon adresse mais comme pour lui-même : « Une vie passée à vendre des milliers d’hectolitres de revêtement mural aux propriétés ignifugeantes pour rembourser une maison branlante, où vous avez logé une femme à demie effrayée par tout ce qui bouge, est une vie mal barrée. Ça ne doit plus durer. Il faut rompre cet engrenage, casser la chaîne des causalités, reprendre la main et cesser cette comédie en beauté… » Puis il s’est tourné vers moi avec un sourire inquiétant… « C’est pas vrai ? » qu’il a dit en levant le menton… Je n’ai rien répondu, trop occupé que j’étais à chercher une contenance, mais c’était déjà trop tard. Une demi-heure plus tard j’en savais trop et nous regardions ensemble sur son téléphone portable les photos de sa femme, de sa fille, de sa maison et de sa maîtresse, gironde, qui venait de le quitter…
Je suis subjuguée…
Oh… Je suis sans voix. Cette encre, aussi bien que le texte me transportent…
Superbe contre-jour et rythme.
Comment se lasser ??? L’encre vous va si bien , qu’elle soit au bout de votre pinceau ou au bout de votre plume . Cet air de vacances est si vrai
wouaaahhhhhh…..
> Nadège, resaisissez-vous! je vous l’ordonne! Subjuguée, subjuguée… Gardez l’esprit clair et revenez souvent ! Je rentre de vos pages… Badour!
> Chère Annik, il est clair que la même goutte d’encre n’aura pas, chez vous et chez moi, le même destin, même si elle se baigne dans la même eau… Merci de vos passages réguliers…
> Josée, je suis content que vous parliez du rythme… Et d’ailleurs me trompé-je si je vous prête, à vous aussi, cette préoccupation?
> Pouchka, l’encre, l’eau, la lumière et le sang… Ces flux qui nous traversent…
> Ah bah oui, Sylvie… C’est comme ça… Yeaaaahhhh…
Je m’excuse d’en rajouter, mais je viens de regarder encore ce dessin qui me fascine, en très grand cette fois. Il est vraiment incroyable. J’ai l’impression de voir avancer les gens qui marchent, il y a ce balancement des corps surpris dans leur déséquilibre entre deux pas, la lumière zénithale à travers les feuilles hors-champ faisant stroboscope sur leurs épaules et leurs dos… J’y vois cette lumière vive d’automne, je sens à la fois l’air tiède et la promesse d’un coulis d’air plus frais… Bref, il m’émeut beaucoup ce dessin: je ne suis pas loin de l’addiction!
Me suis souvent demandé si la vie était soluble dans l’encre. A vous lire et découvrir vos images, il semblerait que oui… Merci Soluto.
j’adore..mouvement..tumulte..tout y est
tilk
Je viens de le commander…maintenant je l’attends avec impatience!
Je suis subjugué par ce flotement d’eternité, sans fin ni debut, de ce silhouettage d’humains; l’alpha et l’omega.
J’exagere peut être un peu, mais vraiment ca me parle.
Je suis très sensible au thème de vos tableaux et dessins et de votre esprit; un p’ti gars du Havre. ah des…
J’en suis moi-même natif c’était en septembre 44…