« M’as-tu vu » et « c’est tout vu »…

il y a 15 ans

La page du catalogue des Rêveurs qui annonce la collection  « m’as-tu vu« …

(où l’on retrouve les excellents Ferry & Larcenet)
et la page du catalogue des Rêveurs qui annonce les bouquins « c’est tout vu« …

(où l’on retrouve Chauzy, Jake Raynal, Carlos Nine et bientôt LL de Mars)
Voilà, voilà… Ma page chez  Les Rêveurs

Collection « Pas vu pas pris » et quelques considérations sur la huitième balle…

il y a 15 ans

La page du catalogue des Rêveurs qui annonce la collection « Pas vu pas pris« …

(où l’on retrouve les excellents Larcenet, Etienne Davodeau, le difficile mais épatant ouvrage « Mal faits » de Texier, une bio de Brautigan (Ah… Un Privé à Babylone… Souvenirs, souvenirs) de Chénetier et Squarzoni, et mon propre livre « Vies à la ligne »…)

J’ai autour de moi des tas de connaissances asservies par des boulots ingrats… En cette période de crise toujours plus ou moins latente, on leur fait les gros yeux quand ils grondent, tonnent ou bougonnent entre leurs dents… Et je les retrouve dans la rue à gueuler. Ils supplient le grand capital pour qu’on maintienne sur eux le joug, les chaînes et le coup de botte au fion… Je les vois qui prient confusément, exhibant les bénéfices insolents des grosses boites, pour qu’on ne les licencie pas… Toute la perversité du système est là… Convaincre le petit peuple de lutter pour son emprisonnement en lui faisant croire qu’il lutte pour sa liberté…
Que ne nous regroupons-nous pas pour la reconnaissance imprescriptible de nos droits les plus élémentaires, pour une vie douce et épanouissante où le sourire et la bienveillance envers notre prochain remplaceraient la compétition? Cessons de nous inventer des besoins insatiables et des croyances imbéciles.. Pourquoi ne sommes-nous pas capable de penser tous ensemble la récupération des richesses, d’organiser leur redistribution, de penser l’accueil et l’éducation… Pourquoi faisons-nous semblant de croire que le travail au service du marché est libérateur alors que le seul qui le soit véritablement est celui que nous faisons sur nous-mêmes et pour nous-mêmes?… Et pourquoi suis-je là à ressasser toutes mes vieilles rengaines alors qu’il y a dans les plis de mon lit la promesse de l’aube, un gros câlin et quelques chapitres encore de la vie devant moi?  Pourquoi ai-je ce sentiment, ou plutôt cette conviction, que moi non plus, jamais, je ne parviendrai à mettre dans la ronde la huitième balle…  

Ma page chez  Les Rêveurs

Collection « On verra bien »…

il y a 15 ans

La page du catalogue des Rêveurs qui annonce la collection « On verra bien« …

(où l’on retrouve les excellents Larcenet, Lizano, Carlos et Lucas Nine, Golo, Cazanave…)
Ma page chez  Les Rêveurs

Ps: je me souviens que lorsque j’ai fait ce dessin, j’étais très préoccupé (je le suis toujours d’ailleurs) par les dessins et la peinture d’Edouard Manet… Je dis ça comme ça, en passant, aux quelques uns que ça intéresse peut-être, et qui ne verront pas le rapport, ni de loin, ni de près…

Couverture du catalogue des Rêveurs…

il y a 15 ans


Les voilà rassemblés, tous mes Rêveurs, et je les remercie encore de leur concours… Cette toile, dont vous avez vu ces dernières semaines de nombreux extraits, a été réalisée pour le catalogue des Rêveurs… Elle fait 120 x 60 cm, et elle a été réalisée à l’acrylique sur une toile de polyester au grain que j’adore… Il ne me reste plus qu’à la vernir et à lui trouver un bon lieu de stockage…

In extremis, les bons voeux…

il y a 15 ans

acrylique sur toile 130 x 97 cm

Chers tous, amis, artistes,

Pour ne pas trop me distinguer je m’en vais, in extremis et sans précipitation, vous souhaiter bonne cette année 2010… Pourtant… Tous les ans, c’est comme ça… on recommence à l’identique… On forme des vœux, on se veut du bien, on se dit des douceurs roulées dans des sourires… Mais au fond rien ne change…

Livrés aux grossières paluches de la fortune, qui dispose de nous avec une indifférence souveraine, on se prend dans les ratiches, quoi qu’on se soit souhaité, le meilleur et le pire… Les vents sont favorables ? Ça rigole. La tempête faire rage ? On serre les miches, on tente de s’arrimer et on fait gaffe de ne pas basculer à la baille. Presque pire, si la mer est d’huile, jamais content, on pousse des soupirs d’ennui, tout privé que nous sommes du plaisir de nous plaindre…

Alors hein, les bons vœux, pour ce qu’ils ont d’influence sur nos petites vies…

Vous verrez, 2010 aura sa rubrique nécro bien garnie, tout comme les autres années… Ne pas vouloir le voir c’est se mettre une cagoule sur la tronche devant derrière…

Nan, nan, nan… Ce que je nous souhaite, ce n’est pas de passer entre les gouttes (éloignons-nous quand même des gouttières trouées…)  ni d’éviter les coups du sort, bons ou mauvais (la réalité est en fait assez bonne fille, quand elle nuit, c’est toujours sans intention de nuire et quand elle nous comble c’est souvent par inadvertance…)  mais plutôt d’avoir la vigueur et l’énergie pour supporter toutes ces facéties noblement. De triompher des aléas et des vicissitudes  sans qu’ils nous abîment trop (de ça, il ne tient qu’à nous… travaillons à être plus fort…) et d’avoir assez de discernement pour accrocher la queue du bonheur quand il passera (l’air de rien) à côté de nous.

Je nous souhaite la force de la dignité en toutes circonstances…

Et puis surtout, entre deux coups de chaud ou deux coups de mou, n’oubliez pas de venir me visiter sur mes pages… Enfin quoi ! Mes statistiques et moi, on vous réclame !

La grosse bise…

Soluto


(Et toujours, le livre  « Vies à la ligne » disponible chez les meilleurs libraires, et bien sûr sur le site des Rêveurs…)

Vies à la ligne sort bientôt…

il y a 16 ans


Certains étaient dans la confidence et savaient que Vies à la ligne, recueil de textes et de dessins, allait bientôt sortir de l’imprimerie. C’est fait! Je l’ai entre les mains, tout beau, tout chaud…  Il est tel que nous l’avons voulu, pensé, rêvé, je m’y retrouve tout à fait. C’est le genre de bouquin facile à assumer. Reste à savoir s’il vous plaira…
En tout cas, je suis très reconnaissant aux Rêveurs de la qualité de leur écoute et du soin qu’ils ont apporté à la réalisation de ce livre. Il sera dans toutes les bonnes librairies à partir du 6 octobre et bien sûr disponible en ligne… Maintenant que les dés sont jetés, j’ai hâte. Je vous en reparle tout bientôt… Voici le texte de la quatrième de couverture. Pourvu qu’il vous mette l’eau à la bouche…

J’ai, comme tout le monde, passé ma vie à mentir. Souvent par délicatesse et parfois par faiblesse… Pas pour truquer. Oh ben non, vous pensez bien…  Plutôt par souci d’être courtois, pour la belle harmonie du jeu social, pour ne pas blesser ou pour ne pas trahir. Ou pour obtenir les faveurs de jolies femmes (pardon)… Mais quand les Rêveurs m’ont proposé de publier mes textes et mes dessins, là j’ai flairé la bonne occase. J’allais enfin pouvoir dire la Vérité. Ah pas la mienne! (faut quand même pas pousser…) Non, plutôt celle de gens que j’ai croisés, que j’ai parfois accompagnés, que j’ai tenté de comprendre ou avec qui j’ai eu des mots. Bon, bien sûr, de temps en temps il a quand même fallu que je raboute du disjoint, raccommode du divers, déplace des lumières et débouche des ombres. Je n’ai pas pu me refaire d’un coup ; c’était sans doute trop pour moi.

Et puis, reconnaissez-le, l’honnêteté sonne souvent faux. Mieux vaut quand même la trahir un peu. Pour rester vrai. Pour que vous me croyiez mieux…