De la femme-tronc pour les pauvres…

il y a 12 ans

dessin soluto croquis portrait crayon ecriture peinture

Encre de chine et couleurs numériques, 15 cm x 21 cm

A privatif

 

 

Les jambes, tous les prophesseurs de fysique le savent bien
C’est le première chose qu’on écarte
Quant aux bras, des femmes très distinguées
S’en passent (depuis fort longtemps)
Et, ma foi, elles ont raison. D’un point de vue économique et social
Ça élimine les bracelets, les bagues
Les tatouages sur le biceps
Les bas nylon et les robes nioulouque. Et l’on devrait rendre obligatoire
Par arrêté municipal
L’usage de la femme-tronc pour les pauvres.

 

 

 

Boris Vian, Barnum’s Digest, 1948.

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2 commentaires

  1. Ami Soluto,

    Même si on ne peut se souvenir de tout —et c’est heureux—je suis surpris d’avoir totalement occulté ce poème de B.Vian que je suis heureux de découvrir par votre entremise. Votre travail d’illustration est effrayant à souhait! 

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